Pour déterminer l'impact des activités de Bonobo Alive, des informations sur le statut des bonobos et d'autres animaux sauvages sont nécessaires. À cette fin, des enquêtes systématiques sur la population sont réalisées sur de longues périodes à l'aide de pièges photographiques qui enregistrent automatiquement les objets en mouvement et capturent les animaux sauvages de manière standardisée. L’un des avantages de cette méthode est qu’elle prend également en compte les espèces animales nocturnes et particulièrement timides. Cette technologie promet une amélioration de l'enregistrement de la biodiversité, ainsi que de nouvelles connaissances sur l'utilisation spatiale de la forêt. L’objectif de la biosurveillance est de déterminer l’impact des patrouilles Bonobo Alive et d’autres efforts de conservation sur le développement des populations de bonobos et d’autres espèces menacées.

Les bonobos de la forêt de LuiKotale sont en contact régulier avec les humains et sont donc particulièrement menacés. Afin de prévenir la transmission d'agents pathogènes humains aux animaux sauvages, il existe un catalogue de règles d'hygiène. Cela inclut, entre autres, le port de masques et le maintien d’une distance minimale. Des données sont également enregistrées quotidiennement pour fournir des informations sur l'état de santé actuel des bonobos. Comment réagissent-ils aux blessures, à quelle fréquence toussent-ils et combien de temps les bonobos restent-ils généralement dans le nid ? En utilisant ces données et d’autres données de base, les écarts par rapport à « l’état normal » peuvent être déterminés. Ce sont souvent les premiers signes d’une maladie et peuvent aider à rechercher spécifiquement le type et l’origine de l’agent pathogène.

Afin de préserver la biodiversité, la protection durable de la flore et de la faune naturelles du bassin central du Congo revêt une importance capitale. Connaître les caractéristiques des animaux et des plantes de l’écosystème est tout aussi important. Soutenu par Bonobo Alive, Dr. Musuyu Muganza de l'Institut National de Recherche Biomédicale examine les ingrédients des plantes médicinales consommées par les humains et les bonobos. Parallèlement, il enseigne aux étudiants de l'Université de Kinshasa et est ainsi devenu un multiplicateur pour la mission de Bonobo Alive.